
Je maudis le bitume
Qui étouffe les fleurs
Son parfum les consume
Leur écorche le cœur
Il crache du goudron
Dans les yeux des oiseaux
Engloutit leur maison
Les fait crever de chaud
Je vomis le béton
Qui coule sur la Terre
Qui brûle les poissons
Tout au fond des rivières
Je pleure le ciment
Sous les arbres anciens
Qui déversent leur sang
Dans le creux de mes mains
Sous son voile de fer
Aveugle de ses crimes
Le terrien privé d’air
Est sa propre victime
Tiffany Morard

